Santé/Fitness

Le diabète de type 2, l'éducation et le revenu seraient reliés

La Presse Canadienne
Ottawa
Le développement du diabète de type 2 chez la femme pourrait être lié au faible revenu et à un taux de scolarisation peu élevé.


Cette conclusion est issue de données de l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) de Statistique Canada publiée mercredi.

En vertu de ces résultats, ces deux facteurs semblent plus déterminants chez les femmes, que l'embonpoint, l'obésité ou l'origine ethnoculturelle pourtant reconnus comme des éléments qui prédisposent au diabète de type 2.

En effet, même avec un surplus de poids, les femmes qui vivent dans des environnements plus aisés ou plus scolarisés ont de meilleures chances d'éviter de développer la maladie.

Chez les hommes, l'association entre diabète de type 2, le revenu et le taux de scolarité ne se pose pas de la même manière. En fait, les chercheurs n'ont pu isoler ces facteurs comme ils l'ont fait chez les femmes.

Dès que les hommes présentent un surpoids, fument, consomment de l'alcool de manière excessive ou limitent leurs activités physiques, ils deviennent plus à risque au diabète de type 2.

L'étude a été réalisée auprès d'une cohorte de 17 000 Canadiens depuis 1994-1995.



Forte augmentation de perte auditive chez les adolescents américains

Agence France-Presse
Washington
La fréquence de perte auditive chez les adolescents américains a augmenté d'environ 30% depuis les années 90 pour affecter un jeune sur cinq en 2006, selon deux enquêtes nationales, indique une étude publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).


Une analyse de ces statistiques montre que la prévalence de toute diminution des capacités auditives parmi les 12 à 19 ans était de 14,9% entre 1988 et 1994 et de 19,5% --environ 6,5 millions d'individus-- de 2005 à 2006, ce qui représente une augmentation de 31% entre ces deux périodes, précisent les chercheurs.

Pour la majorité, les pertes de l'ouïe étaient légères, ajoutent-ils.

Les adolescents vivant dans des familles situées en dessous du seuil de pauvreté souffraient beaucoup plus de pertes auditives que ceux élevés dans des milieux plus aisés, relèvent les auteurs de ces travaux.

Ils n'ont pas en outre établi de relation entre des pertes auditives et le fait d'avoir eu trois infections aux oreilles ou plus, d'utiliser des armes à feu ou d'être exposé à des volumes sonores élevés durant cinq heures ou plus par semaine.

La fréquence de perte auditive dans une seule oreille était de 11,1% de 1988 à 1994 et de 14% en 2005-2006 et toute forme de surdité des deux oreilles était respectivement de 3,8% et de 5,5% pour chacune de ces deux périodes.

La prévalence d'une baisse de capacité à entendre les sons à haute-fréquence était de 12,8% sur la période 1988-1994 et de 16,4% en 2005-2006, soit une augmentation de 28%. En revanche les pertes auditives pour les sons à basse-fréquence ont été moins courantes avec 6,1% des jeunes Américains de  1988 à 1994 et 9% en 2005-2006, mais ont cependant connu une plus forte augmentation (plus 47,5%).

Le fréquence des pertes auditives modérées ou plus sévères a connu la plus forte augmentation en 2005-2006 avec un accroissement de 77% sur la période 1988-1994.

Les filles ont été nettement moins sujettes que les garçons à subir une perte de capacités auditives légère ou plus prononcée, indique l'étude.

«D'autres recherches sont nécessaires pour déterminer les causes de cette nette augmentation de ces troubles auditifs chez les adolescents et pour identifier les facteurs de risque pouvant potentiellement être modifiés pour les empêcher», souligne dans un communiqué le Dr Josef Shargorodsky, du Brigham and Women's Hospital à Boston (Massachusetts, nord-est), le principal auteur de cette communication parue dans le JAMA daté du 18 août.



La méditation chinoise est bonne pour le cerveau

Agence France-Presse
Washington
Seulement onze heures de pratique d'une technique de méditation fondée sur la médecine traditionnelle chinoise  permettent d'améliorer le fonctionnement du cerveau, selon une recherche publiée lundi aux États-Unis.


La technique appelée «gymnastique intégrée du corps et de l'esprit» (IBMT, pour «integrative body-mind training») améliore la connectivité cérébrale en dopant le fonctionnement d'une zone du cerveau qui aide une personne à ajuster son comportement en fonction de ce qu'elle souhaite réaliser, expliquent les auteurs de l'étude parue dans les Annales de l'académie américaine des sciences (PNAS).

L'IBMT a été adaptée de la médecine chinoise traditionnelle dans les années 90 en Chine, où des milliers de personnes la pratiquent. Elle est actuellement enseignée à des étudiants de l'Université d'Oregon (nord-ouest des Etats-Unis).

Cet enseignement s'inscrit dans le cadre d'une recherche menée par Tang Yi-Yuan, de l'Université de Technologie de Dalian (nord-est de la Chine), en collaboration avec le psychologue Michael Posner de l'Université d'Oregon.

Les travaux ont porté sur 45 étudiants, 28 hommes et 17 femmes. Vingt-deux sujets ont suivi un entraînement à la technique IBMT, tandis que 23 participants ont représenté le groupe de contrôle.

Les chercheurs ont utilisé des techniques d'imagerie par résonance magnétique permettant d'observer les fibres reliant les différentes zones du cerveau avant et après un entraînement à la technique de méditation.
Ces observations ont montré des changements dans la connectivité cérébrale après six heures de pratique d'IBMT, dont les effets deviennent nets après douze heures d'exercice, indiquent les chercheurs. Ils précisent n'avoir observé aucune modification dans le groupe témoin n'ayant pas pratiqué l'IBMT.

Les changements ont été les plus évidents dans une zone cérébrale appelée circonvolution cingulaire antérieure, qui régule les émotions et le comportement.



Brûlures : un dispositif électronique pour accélérer la guérison

RelaxNews
Des chercheurs européens ont mis au point un dispositif électronique capable d'identifier de façon rapide les bactéries et champignons présents dans les plaies des victimes de brûlures. Baptisé Woundmonitor, ce projet en partie financé par l'Union européenne pourrait permettre de réduire les risques d'infections des plaies et par conséquent, d'accélérer le processus de guérison des patients brûlés.


Alors que la médecine actuelle met jusqu'à trois jours pour identifier les bactéries responsables d'une infection grâce à des tests microbiologiques, des chercheurs européens ont mis au point un instrument capable de distinguer en quelques minutes les différents types de bactéries présentes dans les plaies des personnes brûlées en s'aidant des technologies de l'information et de la communication (TIC).

Pour ce faire, les scientifiques ont déterminé les trois sortes de bactéries responsables de la majorité des infections présentes dans les brûlures, à savoir les staphylocoques, les streptocoques et les pseudomonas. Ils ont ensuite conçu le dispositif électronique doté de huit capteurs de gaz en prenant compte des substances chimiques volatiles issues de la multiplication des bactéries. Les caractéristiques des substances chimiques servent ainsi à identifier chaque bactérie.

L'identification rapide des faibles quantités de gaz produites par les bactéries et champignons pourrait ainsi permettre d'écourter le délai de diagnostic et d'accélérer la guérison des victimes de brûlures.

«Chaque été, on nous montre les images de grands brûlés victimes d'accidents domestiques ou de feux de forêts. Grâce au financement de l'UE, la technologie mise au point dans le cadre du projet Woundmonitor permettra d'accélérer le diagnostic et aidera les médecins à trouver plus rapidement le traitement à prescrire», explique Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission en charge de la stratégie numérique.

Les accidents causés par le feu sont à l'origine de la mort de plus de 4000 Européens chaque année. Ils touchent plus particulièrement les personnes âgées et les jeunes enfants.



L'obésité des adolescentes variable selon l'origine ethnique

Agence France-Presse
Washington
La prévalence de l'obésité chez adolescentes afro-américaines a augmenté au cours des dix dernières années, alors qu'elle s'est stabilisée chez les hispaniques et a diminué chez les adolescentes blanches, révèle une étude publiée lundi aux États-Unis.


Les chercheurs ont étudié des données sanitaires de plus de huit millions d'élèves âgés entre 8 et 17 ans, collectées entre 2001 et 2008 en Californie.

L'étude, publiée dans la revue Pediatrics, révèle que les adolescentes noires, hispaniques et indiennes d'Amérique ont deux à trois fois plus de probabilités d'être en surpoids que les adolescentes blanches.

Le taux d'obésité chez les adolescentes blanches est le seul à avoir diminué pour retrouver le niveau de 2001, souligne l'étude dirigée par Kristine Madsen du département de pédiatrie de l'Université de Californie, à San Francisco.

Ce taux a stagné chez les adolescentes d'origine hispanique et augmenté parmi les Afro-américaines et les Américaines-indiennes.

Chez ces dernières, le taux d'obésité a connu la plus forte progression entre 2001 et 2005 et n'a pas diminué depuis. Les adolescentes d'origine africaine-américaine se situent juste derrière en termes d'augmentation du taux d'obésité.

Concernant les garçons, les taux d'obésité ont chuté ou se sont stabilisés dans tous les groupes. Chez les adolescents blancs, la prévalence de l'obésité est revenue au niveau de 2001 après un pic en 2005.

Selon les chercheurs, les conclusions de l'étude confirment ce que d'autres recherches récentes ont déjà démontré: des disparités de prévalence de l'obésité en fonction de l'origine ethnique.

L'étude montre également que les plus grosses progressions des taux d'obésité interviennent ches les enfants déjà les plus touchés par le surpoids.

Ces conclusions sont «un appel à mettre en oeuvre des politiques et des interventions ciblées à destination des populations à hauts risques», soulignent les auteurs qui demandent que la lutte contre l'obésité bénéficient  des mêmes moyens déployés aux États-Unis pour lutter contre le tabagisme.

Selon les autorités sanitaires, les enfants en surpoids risquent des problèmes de santé, cholestérol ou diabète en tête, et ont plus de risques de devenir obèses à l'âge adulte et de mourir prématurément.